Année Sainte

Le Pape François a annoncé qu’une année sainte commencera le 8 décembre prochain et se terminera le 20 novembre 2016. Les années saintes sont assez rares dans l’Église : depuis 1300 il n’y en a eu que 28. La dernière remonte à l’an deux mille avec le Grand Jubilé de l’Incarnation. 2015 ne coïncide pas avec un anniversaire particulier, et logiquement c’est en 2025 qu’une année sainte était attendue. Cela dit « l’Esprit souffle où il veut » (Jn 3, 8) et notre pape nous a surpris plus d’une fois.
« Dieu est riche en miséricorde » (Ep 2, 4), tel sera le thème de cette année sainte. La miséricorde, dont nous célébrons la fête en ce deuxième Dimanche de Pâques, n’est pas une dévotion à la mode. C’est la trame de toute l’histoire
sainte, qui commence avec la compassion du Créateur devant les premiers hommes qui chutent, se poursuit avec le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, qui veille sur son peuple choisi, est manifeste avec Jésus, pris de pitié devant les foules, et qui triomphera au dernier jour quand Dieu sera tout en tous.
La miséricorde c’est le coeur qui s’accorde à la misère. Et comment ne pas penser ici au Bon Samaritain qui est blessé dans son coeur de la souffrance de son frère ? Comment ne pas penser au père qui veille chaque jour pour guetter le retour de son fils qu’il pardonne et rétablit dans sa charge ?
Dans un monde marqué par une misère criante à tous les niveaux, la miséricorde est la réponse la plus juste.
Vivre le pardon en le donnant et en le recevant, affirmer notre foi en un Dieu qui
pardonne sans se lasser, devenir des foyers de réconciliation et de paix, voilà au moins trois bonne raisons de vivre à fond cette année de grandes grâces.
Pour terminer, voici un souhait du pape : « je désire que les lieux où l’Église se manifeste, ainsi que nos paroisses et, spécialement nos communautés deviennent des îles de miséricorde au milieu de la mer de l’indifférence ! ».

Père Matthias Amiot