Aujourd’hui, en Marie, l’amour de Dieu s’est rendu visible…

Qu’exulte tout l’univers ! Que la terre entière bondisse de joie et d’allégresse,
car il est venu dans notre chair celui par qui tout a été fait. En effet, en ce dernier dimanche de l’Avent, nous sommes déjà plongés dans l’évènement de notre salut : la naissance de Jésus, celui qui vient « tout sauver ».
Le souverain berger que nous attendons, contrairement à nos constructions mentales, n’est pas un évènement culturel, fêté tous les ans pour faire mémoire. Il est bien plus que cela. Il est celui-là qui dépasse toutes nos attentes et vient épouser l’humanité dans son cheminement historique, afin de l’attirer vers ce pourquoi elle est faite : le bonheur et la communion.
Dans la deuxième lecture de ce dimanche, nous réentendons ces paroles de l’Épître aux Hébreux :
« Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrandes, mais tu m’as fait un corps. Alors, j’ai dit : voici je viens pour accomplir ta volonté ».
Oui, si le Christ vient, c’est par Marie, ce tabernacle vivant. Elle est la nouvelle Arche d’Alliance, qui nous donne à contempler l’amour de Dieu, qui se donne pour chacun de nous, qui que nous soyons, quoi que nous soyons. Et à l’image de cette même Marie, porter la joie et l’espérance du salut devient une mission dont nous ne pouvons plus nous soustraire.
Oui, comme le dit le prophète : « réjouis-toi Jérusalem ! », réjouis-toi, car de ta situation concrète, le Seigneur ne fait pas abstraction. Il est venu dans la chair pour habiter en toi par son Verbe.
Comme en Marie, saurons-nous à travers nos vies déchirées le manifester au grand jour ?
Joyeuses fêtes !

Père Patrick ANABA