Carême de conversion et de miséricorde…

Les textes liminaires du carême sont très forts de symboles et d’appels divers…
D’abord un appel du prophète Joël à Revenir vers le Seigneur
 : un appel à la conversion dans un mouvement de contrition
totale et de dépouillement.

Ce Coeur du Seigneur, vers lequel nous sommes conviés, est rempli de pardon et de miséricorde…
Tout son être est tendu vers nous et pour nous. Il a faim de notre
restauration, de notre renouvellement.

Mais pour cela, il est bon de faire le chemin pour aller le rencontrer dans la vérité et la supplication. Les prêtres sont la figure par excellence de l’intercession…et du pardon. Ce carême est une occasion d’entrer dans un grand mouvement d’intercession pour notre propre vie, pour les nôtres… pour les ennemis, pour le monde entier comme le dit le refrain du chapelet à la miséricorde de soeur Faustine : « En réparation de nos péchés et de ceux du monde entier... »
C’est aussi pour nous l’occasion de rencontrer notre misère. En
ce sens, le psaume 50 est celui de demande de pardon par excellence…
Il dit la misère de l’homme, et la prodigieuse prodigalité de Dieu dans son mouvement de restauration et d’Amour envers sa créature.
Le ministère de la miséricorde demande des témoins, des ambassadeurs mandatés par Dieu lui-même. Pour nous chrétiens, c’est notre baptême qui nous constitue missionnaires de ce grand Oeuvre divin : « Unir les coeurs des Hommes entre eux, et les unir aussi avec le Dieu vivant afin qu’Il soit tout en tous. »
Le carême est aussi ce temps favorable où, plus que d’habitude, nous sommes convoqués à assumer cette dimension de notre baptême
 : Devenir des ponts entre tous les Hommes, mais aussi des motifs,
des incitations à la communion.
Le secret : Par trois fois ce mot revient dans l’Évangile qui ouvre notre carême…
S’agit-il de devenir cachotier, hypocrite, ou mesquin ?
Et bien non… C’est un appel à entrer dans la profondeur du coeur… une invitation à habiter le Temple du Dieu vivant que constitue celui-ci afin de ne pas se laisser abuser par les apparences. Car la véritable affaire de notre foi est avant tout une affaire d’Alliance, d’Union et de Communion avec le Dieu vivant qui, par son Fils et avec la force de l’Esprit-Saint, veut nous transformer en Tabernacle vivant de son Amour.
Bon carême !

Père Patrick ANABA