Cheminer avec les jeunes

Chaque dimanche, les chrétiens gardent vivante la mémoire de Jésus, mort et ressuscité, en le rencontrant dans la célébration de l’Eucharistie. De nombreux enfants sont baptisés dans la foi de l’Église et poursuivent le chemin de l’initiation chrétienne. Cela n’équivaut toutefois pas encore à un choix mûr pour une vie de foi. Voilà pourquoi, comme l’a rappelé le Pape François, « la pastorale des vocations signifie apprendre le style de Jésus, qui passe dans les lieux de la vie quotidienne, qui s’arrête sans hâte et, regardant ses frères avec miséricorde, les conduit à la rencontre avec Dieu le Père ». En cheminant avec les jeunes, on édifie la communauté chrétienne tout entière.
Précisément parce qu’il s’agit d’interpeller la liberté des jeunes, il faut mettre en valeur la créativité de chaque communauté. Dans de nombreux cas, il s’agira aussi d’apprendre à accorder une place réelle à la nouveauté, sans la suffoquer dans une tentative de la faire entrer de force dans des schémas prédéfinis : il ne peut pas y avoir de semailles fructueuses de vocations si nous restons simplement enfermés dans le « critère pastoral commode du “on a toujours fait comme ça” » (Evangelii gaudium, 33). Trois verbes qui, dans les Évangiles, caractérisent la façon dont Jésus rencontre les personnes de son temps, nous aident à structurer ce style pastoral :
sortir, voir, appeler.
Dans cette acception, la pastorale des vocations signifie accueillir l’invitation du Pape François à sortir, avant tout, des rigidités qui rendent l’annonce de la joie de l’Évangile moins crédible, des schémas où les personnes se sentent étiquetées, et d’une façon d’être Église qui, parfois, paraît anachronique.
Quand les Évangiles rapportent les rencontres de Jésus avec les hommes et les femmes de son temps, ils mettent en évidence sa capacité à s’arrêter avec eux
et la fascination que ressentent ceux qui croisent son regard.
Appeler veut dire poser des questions pour lesquelles il n’existe pas de réponses toutes faites. C’est cela, et non la prescription de normes à respecter, qui stimule les personnes et les incite à se mettre en chemin pour aller à la rencontre de la joie de l’Évangile.

(Document préparatoire au Synode des jeunes, extraits)