Culture des vocations

En ce Dimanche dit du Bon Pasteur, nous sommes invités à demander au Seigneur d’appeler des hommes et des femmes qui se consacreront à son service, dans la vie religieuse ou dans le sacerdoce. Cette prière remonte au Christ lui-même quand il dit à Ses Apôtres : La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux ; priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson. (Mt 9, 37.38).

En ces temps délicats pour l’Église, une expression est à la mode : crise des vocations . En effet, le nombre de jeunes qui répondent à l’appel du Seigneur est en nette diminution, en Europe du moins. Jean-Paul II notait que ce phénomène masque une crise plus profonde : celle de la foi. Si les jeunes ont plus de mal à s’engager, à donner leur vie pour le service de l’Église, c’est parce que la foi se transmet moins bien que par le passé. Les communautés doivent donc repenser à frais nouveaux la manière dont elles transmettent cette foi, qui est l’essence du peuple chrétien.

Le contexte actuel n’incite pas à prendre des engagements définitifs et radicaux. Beaucoup de jeunes seraient prêts à s’engager, mais pour des durées limitées, et non pas pour toujours. Or, la bonne nouvelle à entendre c’est que le Christ n’enlève rien et donne tout : Celui qui se donne à lui reçoit le centuple. Oui, ouvrez, ouvrez tout grand les portes au Christ et vous trouverez la vraie vie (Benoît XVI).

Celles et ceux qui ont accepté de répondre à l’appel du Seigneur ont trouvé le trésor caché du Royaume et la perle fine de l’amitié divine. Certes, la vie de religieux ou de prêtre n’est pas facile vu le peu d’ouvriers et l’étendue des champs à moissonner !

Mais le Christ n’a jamais déçu ceux qui Le suivent fidèlement. Aussi, ne nous lassons pas de prier pour les vocations et donnons aux jeunes une foi solide et vivante pour que se lève une armée de moissonneurs. Ayons le courage de passer de la crise des vocations à la culture des vocations.

Père Matthias AMIOT