Dieu est Riche en miséricorde !

Nous voici arrivés à ce quatrième dimanche de carême
Le peuple d’Israël avait reçu de son Dieu la terre, la loi, le temple, ces catégories là figurant l’Alliance conclue avec Yahvé Sabaoth.
Ce qui n’a pas empêché le peuple d’entrer dans la désobéissance et l’infidélité. Comme le dit l’écrivain sacré, « leur péché qui montait jusqu’au ciel excitait la jalousie de Dieu » ; étant entendu que le refrain qui dit l’Alliance consiste en ces termes : « Je serai ton Dieu et toi tu seras mon peuple ».
Ainsi, l’idolâtrie est la forme la plus achevée du rejet de Dieu. Les conséquences ne tardent pas à se manifester : destruction du temple, déportation...etc. Et dans nos vies : malheurs divers et variés...Le texte du Deuteronome envisage l’explication de tous ces maux dans « la colère de Dieu ». Mais nos catégories modernes nous font bien comprendre que Dieu ne saurait en aucun cas devenir le bourreau de l’homme, sa créature. Ce sont nos errements qui nous perdent.
En introduisant une inversion dans la création, l’homme brise un équilibre qui amène sur lui le mal et le malheur.
Et que fait donc Dieu ? Saint Paul nous le redit avec vigueur : Dieu est riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions des morts par suite de nos fautes, il nous a donné la vie avec le Christ. Oui : c’est bien par la Grâce que nous sommes sauvés.
La contemplation de la Croix du Christ, en même temps qu’elle dit le jugement du monde qui refuse l’amour, annonce en même temps la justification des fils et filles de Dieu qui acceptent de lever les yeux vers le Crucifié afin d’être rénovés par l’amour sauveur de Dieu lui même.
Oui, la réponse du père au rejet de l’homme et à la désobéissance est encore la
sollicitude et la miséricorde. Dieu pleure notre mal comme une mère et nous invite à nous laisser bouleverser par son amour. Y serons-nous sensibles ?

Père Patrick Anaba