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Le sacrifice est une réalité anthropologique qui a toujours habité le coeur de l’homme. Il renvoie à une volonté de faire du sacré.
Le dictionnaire des religions le définit comme l’action sacrée par excellence. Celui-ci se déploie dans la variété de ses formes entre l’offrande, qui en est le plus bas degré, et le martyre, où le sacrifiant s’offre lui-même comme victime. Si l’on supprime le sacrifice, le culte perd sa fonction essentielle, la mythologie ou la théologie s’appauvrissent d’un de leurs dynamismes créateurs, et l’ascèse et la morale d’une dimension maîtresse. Ceci nous permet de comprendre pourquoi le sacrifice est au coeur de toute religion digne de ce nom...
Pour ce qui est du Christianisme, l’Eucharistie apparaît comme la source et le
sommet en ceci qu’elle nous fait communier à la vie divine, et constitue le peuple
chrétien autour de son dynamisme fondateur qui est le Christ.
Le soir de la dernière scène, en disant les paroles qui sont maintenant prononcées dans chaque consécration depuis deux mille ans :"Ceci est mon corps, prenez et mangez » , "Ceci est mon sang, prenez et buvez …", Jésus a voulu rendre contemporaine toute l’humanité à ce moment de recréation….jusqu’à son retour glorieux...
Le sacrifice eucharistique n’est donc pas un mime d’un moment du passé… ou seulement de la convivialité autour d’un repas fraternel. Mais c’est l’actualisation
toujours nouvelle de la vie divine qui coule en notre cosmos blessé. Car le coeur de Jésus livré participe de la totalité de l’univers…. tout autant qu’il participe de l’intime de chacun… Il est véritablement la voie d’où nous arrive la véritable paix et le salut.
Mon Seigneur et mon Dieu que votre vie devienne ma vie…. Et que par la
communion intime à votre divin sacrifice, ma pauvre vie participe dès maintenant de cette félicité promise. Amen