Les fondations, les murs, et tout le reste…

L’Évangile de ce dimanche peut être comparé à la construction d’une maison. Il y a les fondations sur lesquelles nous posons les murs. Les fondations, c’est le Décalogue, les dix commandements remis par Dieu à Moïse pour le peuple. Les murs, c’est l’enseignement donné par Jésus.

Que doit-on garder : les fondations ou les murs ? Les deux. Par quoi faut-il commencer ? Par les fondations, bien sûr.

Nous voyons ici toute la pédagogie employée par Dieu envers nous. Les fondations, ceux qui écoutent Jésus les connaissent depuis leur plus jeune âge : tu ne tueras pas, tu ne commettras pas d’adultère, etc. Ici, Jésus invite ceux qui désirent le suivre à construire à présent les murs. Il dit à ceux qui veulent bien l’entendre : ne te contente pas de ne pas tuer, mais ne te mets pas en colère, n’insulte pas ton frère, ne le maudis pas. On pourrait dire la même chose pour l’adultère et pour le faux serment.

Il y a des hommes, voire des chrétiens, qui en sont encore au stade des fondations. C’est mieux que rien. Le Seigneur les invite à poursuivre la construction qui demandera toute une vie. Car après les murs, il y aura le toit, l’aménagement intérieur…

C’est alors que nous pouvons nous poser ces questions : sommes-nous des personnes de l’Ancien Testament ou du Nouveau ? Sommes-nous disciples de Moïse ou du Christ ? Où en sommes-nous dans la construction de notre maison, de notre être ?

Père Jean-Luc Guilbert