Un enfant nous est né !

Noël est devenu aujourd’hui une fête mondiale. Elle n’est plus l’apanage des seuls chrétiens. On peut s’en réjouir. Sauf que, bien des gens ignorent que Noël c’est Dieu qui prend corps dans l’histoire humaine sous la figure d’un enfant : « Oui ! Un enfant nous est né, un fils nous a été donné » (Isaïe, 9, 5). Oui, Dieu a choisi d’assumer la fragilité, la vulnérabilité et de la dépendance de notre humanité. Depuis l’évènement de Bethléem, nos sociétés ont fait beaucoup de progrès en matière de protection de l’enfance. Mais en même temps, il nous faut le reconnaître, plus que jamais, des menaces nouvelles pèsent sur les enfants et sur ceux qui leur ressemblent. Dès le sein maternel certains sont empêchés de voir la lumière du jour, d’autres sont victimes de pédophilie, de guerres, de divorces ou encore de l’envahissement des médias…. A Noël, pendant que nous contemplons le santon de Jésus dans les crèches de nos Églises, nous ne pouvons pas nous empêcher de penser à eux.
Parallèlement, de structures d’aides, d’accompagnement et de soins aux personnes fragiles et marginalisées se sont multipliées et sans doute que les chrétiens ne sont pas étrangers à cette prise de conscience. Néanmoins beaucoup de personnes restent encore aux marges ou aux périphéries de nos sociétés. L’enfant de la mangeoire de Bethléem réchauffé au souffle des brebis, ne peut que tourner nos regards vers les SDF, les personnes seules, les exilés, les chômeurs, les personnes qui vivent des misères morales et spirituelles… non pour s’en apitoyer, mais pour s’éveiller à toutes les possibilités que le Messie de Dieu peut offrir avec nous. Car, un enfant c’est aussi une promesse, une espérance et derrière la simplicité, l’humilité et la fragilité du petit Jésus se cache l’enfant de la promesse, le Dieu fort, le prince de paix, le merveilleux conseiller en un mot le Sauveur. C’est en ce sens que Noël demeure une bonne nouvelle, celle du salut de toute humanité.

Joyeux Noël !

Père Rodrigue ABOTSI