Visitation

Ce dimanche 31 mai, le jour du Seigneur a préséance sur la fête mariale qui termine le mois de Marie. L’histoire sainte est comparable à une visitation de l’homme par Dieu, une visitation toujours plus intime.
Dans le jardin d’Eden, le Créateur va à la rencontre des premiers hommes (Gn 3, 8).
Dans l’Ancien Testament, Dieu visite son peuple en faisant se lever des patriarches, des prophètes, des juges, des rois et des hommes justes.
Jésus est le sommet de cette visitation : le Verbe de Dieu est devenu l’un de nous « et il a habité parmi nous ».
Cette visitation se poursuit après l’Ascension du Seigneur. Et notre coeur est la demeure que Dieu souhaite visiter. Pour recevoir la visite des trois Personnes divines, une seule chose suffit : garder la parole de Jésus. C’est une promesse
du Seigneur : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure » (Jn 14, 23).
Le Seigneur ne se lasse pas de frapper à la porte de notre coeur : « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte,
j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi. »
(Ap 3, 20). Il n’est du genre à mettre le pied dans la porte ni à rentrer
par la fenêtre ! Il peut patienter des années, attendant qu’on l’accueille en vérité. Mais il est vrai que nous ne sommes pas toujours disponibles.
Maurice Zundel a très bien noté : « Dieu nous visite toujours, mais nous sommes souvent absents. ».
Ne cherchons pas Dieu là où il n’est pas. Cherchons- Le quand deux ou trois sont réunis en son Nom, cherchons-Le dans Sa Parole, cherchons-Le enfin dans les sacrements. Ce sont les ’adresses’ principales où nous sommes certains de Le trouver. Quand Il frappera à la porte de notre coeur, aurons-nous l’élan de la
fiancée du Cantique des Cantiques : « Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé » (Ct 5, 5) ?

Père Matthias Amiot