Vous serez mes témoins….Pour que le monde croie

Objet du témoignage
Nous voici rendu pratiquement à la fin du temps pascal… les textes que nous avons médités jusqu’ici nous ont mis en face des différents constats médusés des apôtres : Le tombeau vide… Jésus qui tel un passe muraille se retrouve au milieu d’eux à leur montrer les stigmates de sa passion endurée. En sollicitant leur foi. Ou encore l’épisode vécu par les disciples d’Emmaüs qui le reconnurent à la fraction du pain….
De tout cela, un seul cri jailli : « Mon Seigneur et mon Dieu… » Cri d’étonnement mais aussi de confession du coeur de la foi chrétienne :
« Jésus est Seigneur à la gloire de Dieu le Père. Et il nous introduit dans la vie indestructible qui vient de Dieu lui-même. »
Le témoignage du Christ
Mais recevoir cette vie en abondance, il nous faut contempler le chemin du Jésus qui est à la fois un chemin du serviteur mais aussi un chemin sacerdotal.
L’aspect royal du chemin apparaît dans le service de Jésus auprès de ses frères humains que nous sommes lorsqu’il prend soin de tous ceux qui sont blessés par la vie. (les aveugles, les estropiés, les laissés pour compte).
Quant à l’aspect le plus poignant de cette vie toute donnée qui est la
sienne, c’est l’ultime sacrifice de la Croix qui vient signer la Nouvelle Alliance : Rassembler les enfants de Dieu dispersés : « Père qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. » Jn 17, 21.
Le disciple n’est pas plus grand que le maître
Etienne est le premier témoin de cet amour qui dépasse tout et subvertit jusqu’aux forces de mort présente dans notre monde. Paradoxalement son martyre devient la source qui abreuve la première geste évangélique.
Mais pour confesser Jésus jusqu’à l’extrême, et pardonner à ses bourreaux, c’est l’Esprit Saint qui l’en a rendu capable.
En ces jours difficiles pour les disciples du Christ que nous sommes en tant que baptisés, nous aussi nous avons besoin de cette force qui fait dire à l’ange Gabriel lors de l’Incarnation : « Rien n’est impossible à Dieu ».
Avant tout témoignage, il nous faut rentrer dans nos cénacles pour invoquer avec force, cris, et gémissements ineffables, l’Esprit du Seigneur Jésus.
Ainsi , à son exemple et à celui de toute la nuée des témoins qui nous a précédés nous seront rendus capables de témoigner de cette vie indestructible en actes et en paroles auprès de nos frères et soeurs

Père Patrick Anaba