Il est le Seigneur, il n’en est pas d’autre ...

Dans le Psaume de ce dimanche, le 95(96) nous sommes ramenés par l’écrivain
sacré à contempler l’unité, et l’unicité de Dieu. Sa toute puissance dans nos vies malgré les aléas de nos histoires personnelles, de notre Histoire humaine. Mais surtout c’est un appel à ne pas remplacer sa gloire par des ombres et des figures fugitives…
Les trois idoles que sont le pouvoir, le savoir ou l’avoir peuvent quelquefois nous faire oublier quelle est notre source, notre origine véritable, notre rapport à Dieu qui est fait de réception d’abandon et d’action de grâce.
D’abord de réception parce que la vie qui nous est offerte comme un cadeau est le
premier des dons de Dieu. En sommes-nous conscients ? Cela doit faire naître en
nous une immense reconnaissance et un mouvement d’abandon et de jubilation vis à vis de lui.
Mais hélas, il arrive parfois que les soucis divers et les préoccupations journalières
nous fassent oublier que rien ni personne ne peut prendre la main sur le sens de l’histoire humaine qui est déjà de toute façon subsumée en Dieu de part la mort et la résurrection du Christ.
Et malgré les bonheurs et les malheurs que traverse cette histoire,” nous savons” qu’un jour qui nous est inconnu, mais qui viendra certainement, Christ présentera à son père ce monde avec ses blessures et toutes ces laideurs qui défigurent l’oeuvre trinitaire à son Père… Cette fois-là, ce monde qui est le nôtre nous apparaîtra dans sa vraie beauté, entièrement restauré et sauvé. Telle est notre espérance définitive !!! Mais en attendant ce jour béni de notre joie, au travers de notre prière ardente, de notre charité active, et de notre espérance qui ne trompe pas, participons à cette oeuvre salutaire de restauration toute divine ; en étant ces sentinelles qui peuvent affirmer avec force : “même si je semble dormir, mon coeur veille, car je t’attends, toi mon Seigneur et mon Maître”.

Père Patrick ANABA