Au pied de la croix, seul et ensemble !

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Au pied de la croix, nous contemplons Marie et le disciple qui avait sa tête sur la poitrine de Jésus à la cène ; tous les deux vivaient un mystère d’amour qui est inédit et qui les dépasse.
Au pied de la croix, cet étendard dressé et visible sur le mont calvaire, la foule perdue frappait la poitrine sans savoir, sans comprendre cette folie d’amour pour son salut.
Au pied de la croix, il y a ce centurion qui va rattraper le temps perdu : « Vraiment ! celui –ci était le fils de Dieu »
Aujourd’hui, au pied de la croix, nous contemplons tout d’abord ce « Dieu fait homme » défiguré qui nous a tellement aimés jusqu’à donner sa vie pour toute l’humanité. En effet, sur le bois de la croix hissé entre deux larrons, Jésus nous dit tout ce que son amour a assumé. Tout est accompli au mont Golgotha. Nos fragilités, nos faiblesses, nos limites, nos péchés, nos maladies mêmes les plus virulentes, nos peurs, notre mort sont entièrement assumés par le don que le Christ a fait de sa vie.
Au pied de la croix, nous accueillons le salut de Dieu car son corps livré, son sang versé nous délivrent, nous libèrent et nous sauvent.
Au pied de la croix, nous pouvons aussi admirer et contempler les derniers instants du Christ avant de mourir. Sur ce chemin vers Golgotha, au milieu des cris d’affolement, de moqueries, des insultes, de condamnations, Simon de Cyrène avait accepté de porter pendant quelques instants la croix du Christ. Il avait donné de sa personne et de son temps pour apporter un soutien très important dans cette épreuve vers le calvaire. Les femmes de Jérusalem touchées par le sort de Jésus sur ce chemin de croix n’avaient pas hésité à l’encourager, le réconforter, lui essuyer le visage pour que l’acidité de sa sueur lui fasse moins mal. Quant à Marie sa mère, elle était toujours dans la foule pour suivre et réconforter son fils de son regard, de sa présence discrète et priante. N’oublions pas les gestes, les démarches de Joseph d’Arimathie et Nicodème pour offrir au corps du Maître descendu de la croix un lieu où se reposer.
Au pied de la croix, nous pouvons contempler notre humanité prendre sa part de souffrance à ce mystère d’amour de Dieu. C’est le temps et le lieu pour méditer la sollicitude de l’homme pour le prochain, la sollicitude de l’homme à l’accomplissement de l’histoire du salut.
En somme, au pied de la croix nous devons tout simplement offrir notre humanité durement frappée par cette pandémie du Coronavirus. Que la croix de Jésus-Christ nous protège, nous délivre et nous sauve. Que la croix du Christ nous inspire des gestes, des paroles de solidarité, de fraternité et d’amour à l’égard de toute personne. Que la croix du Christ nous relève de notre impuissance et qu’elle relève nos défunts du tombeau.
BONNE SEMAINE SAINTE ! BONNE MONTEE VERS PÂQUES !
P. Thomas