Des hommes et des anges

Cette semaine nous allons célébrer deux fois les esprits bienheureux : mardi ce sera la fête des Archanges Michel, Gabriel et Raphaël ; vendredi nous célébrerons les anges gardiens. Notre monde profondément marqué par la technique et la science évacue trop souvent le monde invisible. Or c’est un élément capital de notre foi : la Réalité est infiniment plus grande que ce qu’elle donne à voir. Nos sens, nos sciences, nos techniques et nos outils ne sont que de petites fenêtres ouvertes sur un monde très vaste, et n’en perçoivent qu’une faible partie.
Les anges appartiennent au monde invisible. Purs esprits, ils chantent sans cesse la gloire de Dieu, et nous nous associons à eux tout spécialement en priant le GLORIA, dont la première phrase est entonnée par une multitude d’anges lors de la Nativité (Lc 2, 14), et le SANCTUS, dont Isaïe fut le premier à entendre les paroles (Is 6, 3). Les anges sont également associés à l’Économie Divine, et sont mandatés pour aider les hommes à hériter du salut (He 1, 14).
Dans l’Écriture, les mots ange et son pluriel sont présents au total 336 fois.
Preuve à la fois d’une certaine discrétion mais rappel de leur omniprésence dans le projet divin. Même s’ils savent se faire infiniment discrets, ils interviennent réellement en notre faveur.
La vie des saints est ainsi remplie de l’intervention de ces soldats du Ciel, prêts à défendre les amis de Dieu. Citons par exemple S. Pierre délivré miraculeusement de prison (Ac 5, 19 & 12, 7).
St. Jean XXIII avait un secret pour faciliter ses entretiens diplomatiques. Il priait son ange gardien et lui demandait de collaborer avec celui de la personne qu’il allait rencontrer.
Une manière étonnante de préparer ses rendez-Vous ! Mais qui lui assurait que le Ciel n’était pas étranger aux propos échangés. Alors nous aussi, ne laissons pas nos anges gardiens au chômage
technique, mais recourrons fidèlement à leur intercession, car « Le désir qu’a notre ange gardien de nous aider est beaucoup plus grand que celui que nous avons d’être aidé par lui. » (S. Jean Bosco).

Père Matthias AMIOT