En Avant… Le Seigneur nous appelle…

En ce 13ème dimanche du temps ordinaire, alors que nous entrons résolument dans le temps des vacances, l’appel du Seigneur retentit de manière radicale dans notre quotidien. « Laisse les morts enterrer les morts, toi va annoncer le Règne de Dieu. » Mais comment annoncer ce Règne ? Faut-il le faire à coup de menaces et d’intimidations ? Selon l’Esprit du monde ?
Devant la tiédeur, voire le refus de nos contemporains d’entrer dans les catégories de la parole de Dieu, un immense champ à moissonner s’ouvre devant nous. Cependant, cette moisson pour le royaume Demande de notre part une mise au centre de celui qui nous appelle comme Église dans notre agir personnel comme ecclésial et de lui redire : « Toi Seigneur tu es mon Dieu, de toi dépend notre sort ».
Notre activité pastorale n’est pas le fait de nos énergies. Elle est profondément portée et nourrie par celles de l’Esprit de Dieu en nous. Venus d’abord nous libérer de nos esclavages qui nous enserrent, de nos égoïsmes, et de nos querelles intestines afin de faire de nous des réceptacles lumineux capables de réfléchir l’amour, et la tendresse de Dieu au coeur de la création.
Cette tache du témoignage n’est possible que si nous avons répondu nous-mêmes à l’appel. Nos catéchèses et nos liturgies ne parlent plus suffisamment fort au coeur de nos contemporains peut-être parce que nous-mêmes ne nous laissons plus façonner complètement par le souffle de l’esprit. Peut-être parce que nous voulons prendre la place de Dieu et faire notre volonté. La sienne n’étant plus suffisamment transparente du fait de l’engluement dans des stratégies qui font l’économie de la pédagogie divine qui est toute de patience et d’offrande de soi.
Que le Seigneur lui même vienne réinvestir nos prières et nos actions en Église ; afin de redevenir des communautés appelantes et interpellantes. Des communautés qui se laissent transformer par sa parole, et laissent déborder autour d’elles cette tendresse de Dieu devant laquelle aucune vie n’en sort indifférente.

Bon été.

Père Patrick Anaba