« La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux... »

Le hasard des calendriers, a fait qu’en ces temps de fin d’année, l’heure des bilans a sonné et l’évangile nous interpelle.
Beaucoup d’entre nous engagé dans tel ou tel service font résonner cet appel : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »


On pourrait se décourager sauf si l’on regarde les choses autrement :
Tout d’abord ils ne sont que douze disciples pour commencer la mission…
Ensuite même après quelques temps le Seigneur en désigne 72 pour aller au-devant de lui…
Et puis n’oublions pas la suite du texte « Allez ! Voici que je vous envoie… »
En octobre la promulgation du synode diocésain ouvrira de nouveaux chantiers. « Qui enverrai-je Seigneur ? » Chantier ambitieux à l’image de l’évangélisation.
Certes il faut être réaliste, nous ne couvrons pas la demande, et nous sommes encore moins disponible à la mission pour ouvrir des chantiers nouveaux de rencontre pour faire retentir la Bonne Nouvelle au cœur de la vie des hommes et les femmes de ce temps.
Mais n’est-ce pas constitutif de l’Eglise, puisque notre mission est de porter cette nouvelle au monde entier, donc nous ne pourrons jamais être pleinement satisfait tant qu’il restera un humain loin de connaitre l’amour de Dieu.
La moisson est abondante car elle a la taille du monde, et nous ne serons jamais présent dans chaque lieu de vie. Fatalisme et découragement, non si nous laissons retentir l’appel : « Allez ! Voici que je vous envoie… »
La moisson est abondante, il faut appeler et se savoir appelé. Il ne s’agit pas tant de couvrir seul toute l’étendue du monde, que d’accepter d’être envoyé selon nos possibilités là ou la vie nous permet de témoigner.
Saint François de Sales, (autour des années 1600), répond : « Fleuris là où Dieu t’a planté ». Laissons l’appel de Dieu nous rejoindre, laissons l’appel des hommes nous rejoindre, il manquera toujours du monde… alors allons préparer la venue du Seigneur en disciple-missionnaire là où nous le pourrons. Dieu aime tous les hommes, mais Il a besoin de chacun de nous, même si nous ne serons jamais présents partout.
Au seuil des vacances pour beaucoup :
N’oublions pas ceux qui ne partent pas.
Partons le cœur léger car Jésus dit aussi à ses disciples : « venez à l’écart dans un endroit désert et reposez-vous un peu » (Marc 6, 31)

Bon été à chacun.
Père Thierry DAVID.
Responsable du Secteur Pastoral