Ne touchons pas au mariage !

En lisant les textes de ce 27ème dimanche, on ne peut pas dire qu’ils sont déconnectés de l’actualité dont on nous rebat les oreilles ! Le mariage : on en parle dans l’Evangile et dans tous nos journaux. L’approche n’est pas forcément la même !

On écoute bien tous ceux qui donnent leur point de vue sur ce sujet : pourquoi ne pas écouter Jésus qui, lui aussi, donne son avis ? C’est ce à quoi sont appelés les chrétiens en ce dimanche.

Jésus nous invite à remonter au commencement du monde. Dieu, le Créateur de tout ce qui existe sur terre et dans les cieux, a voulu dans sa sagesse créer des êtres à son image et à sa ressemblance. « Il les fit homme et femme ». Il voulut que l’un et l’autre soient à la fois égaux et différents.

Il a souhaité, pour le bien de l’humanité, les donner l’un à l’autre pour qu’ils forment une union indissoluble dans la diversité, la complémentarité et fondent une famille.

On rétorque à Jésus que Moïse a assoupli ce qui semblait bien difficile à réaliser, en promulguant une loi qui permettait dans certains cas de rompre cette union. Moïse : ce n’est pas n’importe qui !

Mais Jésus est plus grand que Moïse. « C’est en raison de l’endurcissement de votre cœur qu’il a formulé cette loi », répond le Sauveur.

Le mariage n’est pas une invention des hommes, il est institution de Dieu. L’être humain a-t-il le droit de remettre en cause ce qui ne relève pas de lui, cette beauté qui lui est offerte par son Créateur ?

Ne touchons pas au mariage. Si la société pense qu’il peut exister entre les êtres humains des unions autres que le mariage défini par Dieu, alors laissons-là légiférer, mais qu’elle trouve un autre nom pour parler de ces unions afin de ne pas abîmer le don sacré du Créateur.

Les chrétiens que nous sommes n’ont-ils pas à être fermes, sans être violents ? Ils n’ont pas à juger, encore moins à condamner qui que ce soit, car eux aussi sont pécheurs, mais ne doivent-ils pas frapper à la bonne porte pour faire entendre leur point de vue, celle de leur député ou de leur sénateur ?

Père Jean-Luc Guilbert