Qu’est-ce que le « Christ-Roi » ?

À la fin de l’année liturgique, date où est célébrée cette solennité, nous sommes dans la fin des temps. Dans l’ordre actuel du Salut, de la grâce, de la rédemption, c’est le Christ qui est le principe et la
fin immédiate de toute chose. Le vocabulaire biblique parle beaucoup de la royauté de Dieu : non pas monarchique au sens politique mais au sens « monos » et « archos », de principe (créateur et providentiel),
des hommes, des anges et de tout l’ordre matériel des choses. Par la puissance du Christ ressuscité, Jésus transformera toute chose : saint Paul, saint Jean le disent chacun à leur façon. La fête du Christ-Roi est donc liée au retour du Christ, elle est porteuse d’une espérance phénoménale : le Christ est victorieux du mal, il est triomphant, il restaurera à la fin des temps, lors de la parousie, toute l’oeuvre de Dieu.
D’où vient la solennité du Christ-Roi ?
Pie XI a instauré cette fête liturgique en 1925. Il y avait une implication, un présupposé politique à cette création : Pie XI voulait inscrire la primauté du Christ au double plan social et politique. On parlait même de « Royauté sociale de Notre Seigneur ». Ainsi, le pape souhaitait rappeler que la religion n’est pas qu’une affaire privée. Dans la société post-révolutionnaire de l’époque, voulant se démarquer de la religion, on cherchait à neutraliser l’Église pour qu’elle ne s’immisce pas dans les affaires politiques.