Réjouissez-vous car le Seigneur vient

Le troisième Dimanche de l’Avent, Dimanche de Gaudete, est dit « le Dimanche de la Joie ». « Savoir que Dieu est proche, attentif et plein de compassion, (...), qu’Il est un Père miséricordieux qui s’intéresse à nous dans le respect de notre liberté, est motif d’une joie profonde » (Saint Jean-Paul II).


Alors que notre temps est fortement ébranlé par des flots de guerres et des violences de toutes sortes et que des millions de personnes sont obligées de quitter leurs terres à la recherche d’un toit, d’un emploi ou d’un abri ; les chrétiens vont fêter Noël, jour de la naissance de Jésus, l’Emmanuel, le Prince de la Paix.
Ils louent Dieu pour ce jour où a surgi la Bonne Nouvelle, un Trésor pour notre monde annoncé par l’ange du Seigneur aux bergers de Bethléem. Ils se souviennent qu’avec l’ange, une troupe céleste innombrable louait Dieu en disant « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’Il aime ».
« Paix sur la terre aux hommes… » Comment pouvons-nous accueillir cette paix que l’Enfant Jésus nous amène le jour de Noël ? Comment pouvons-nous rendre la joie effective dans nos vies, nos familles, nos villes, notre travail, notre communauté ? Il est vrai que la paix et la joie sont des dons de Dieu, des dons à demander sans cesse et avec confiance dans la prière. Contrairement, à ce que pensent les puissants de ce monde, la paix et la joie ne sont pas obtenues par les coups de canons ou les bombes.
« Je vous donne la paix, disait Jésus à ses disciples, mais pas à la manière du monde. Que votre cœur ne se trouble pas » La beauté de ce cadeau est d’autant plus précieuse que nous oublions parfois les circonstances dans lesquelles il nous a été donné. Il y aura toujours autour de nous des situations désagréables, des disputes dans nos familles. Il y aura toujours des guerres douloureuses dans le monde. C’est pourquoi la paix sera toujours une tâche à accomplir, à construire et il faut la construire chaque jour. Elle doit se construire chaque jour dans nos vies, nos familles, notre travail, notre proximité, notre amour les uns pour les autres, notre pardon et avec notre solidarité et la charité envers les plus démunis.
Vivons donc l’Avent, comme l’attente fervente de la naissance de Jésus dans la crèche de Bethleem, dans la joie de sa venue et le profond désir d’accueillir sa présence dans notre vie d’aujourd’hui : Emmanuel, Dieu avec nous !
Dieu vient parmi nous, enfant fragile et doux ! Il vient sans bruit au creux de la nuit !
Les actions de solidarité vécues pendant le temps de l’Avent nous offrent l’occasion d’ouvrir nos mains et nos cœurs pour l’accueillir avec douceur et joie !
Noël dans nos cœurs : c’est la joie d’un monde nouveau qui commence, c’est l’attente d’un bonheur déjà là, et encore à venir, pour que le meilleur de chacun grandisse, s’affermisse et s’épanouisse, pour le plus grand bien de tous !
Le Dimanche de la Joie c’est de cultiver la joie dans la sérénité « Frères, soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez-grâce en toute circonstance : c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus » (Saint Paul apôtre)
Nos attentes humaines, placées sous le regard de Dieu, prendront ainsi une tout autre dimension.
Quelques jours encore et ce sera Noël, avec ses joies et ses inévitables souffrances, pour certaines de nos familles, certains de nos amis, certains malades... Tâchons ainsi de porter toutes nos attentes sereines ou inquiètes auprès du Seigneur, Lui saura qu’en faire !
Beau dimanche de la Joie à chacun !
Diacre Ludovic DELBROUCQ.