Sa Parole nous brûlait le coeur !

Cléophas et son compagnon viennent de rentrer de leur aller-retour express Jérusalem – Emmaüs – Jérusalem : un voyage ou un pèlerinage avec Jésus-Christ, le ressuscité.
L’histoire des pèlerins d’Emmaüs nous renvoie à l’histoire de nos vies
avec des moments de désolation et des moments de consolation.
Notre parcours existentiel est parsemé des moments de désolation, de
sécheresse, des passages à vide, de nuit intérieure sans aucun appui.
Ces moments où le négatif nous envahit et prend le dessus, où nous ruminons les soucis, les problèmes. Ces moments où espoir et espérance disparaissent. C’est les instants des grandes questions : Pourquoi moi ? Pourquoi à moi ? Qu’ai-je fait à Dieu pour mériter
cela ? Pourquoi Dieu m’a-t-il abandonné ? Pourquoi ce silence ? Jusqu’à quand cette situation ? C’est les moments où la présence des autres semble inutile. Et pourtant Dieu n’était pas absent : « Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui même s’approcha, et il marchait avec eux » (Luc 24,15). C’est les moments où sa Parole,
son souvenir essaient en vain d’allumer une petite flamme en nous.
Sans oublier que la lumière jaillit toujours du tombeau. Avec ces temps de désolation, notre parcours existentiel est aussi inondé de moments de consolation. C’est ces instants où une lumière, un visage, un geste, une parole, un souvenir, une rencontre arrivent à nous réchauffer, nous remettre debout. Ces moments où rien ne peut
nous arrêter, nous séparer de la prise de conscience de la présence de Jésus à nos côtés.
En somme, du départ de Jérusalem jusqu’au retour à Jérusalem, Jésus-Christ lui-même marchait avec eux et sa Parole brûlait le coeur des disciples. Faisons une place à la Parole de Dieu. Laissons la Parole de Dieu habiter et brûler nos coeurs dans les moments de désolation et de consolation. Laissons la Parole de Dieu cheminer avec nous ; elle transformera notre vie.

Père Thomas ADJETEY-BAHUN