Saint Vincent de Paul (27/9)

Il est né près de Dax en 1581, à la fin de la guerre des religions. Fils d’un agriculteur, il doit aider très tôt ses parents, car la famille est pauvre.
Après des études de théologie à Toulouse, il est ordonné prêtre en 1600. Capturé en 1605 au large d’Aigues Mortes, il est vendu comme esclave à plusieurs maîtres. Après deux années de captivité, il s’échappe de l’Afrique du Nord et rejoint Rome.
En 1612, il devient curé de Clichy et reconstruit l’église en ruines. Le 25 janvier 1617, après avoir entendu la confession générale d’un vieillard, il lance un appel à la confession dans une homélie et, devant la réponse massive des paroissiens, il prend brutalement conscience de l’importance de sa mission de prêtre.
Vincent de Paul fonde en 1625 la Congrégation pour la Mission, dans le quartier Saint-Lazare, d’où le surnom des missionnaires : les Lazaristes. Avec Louise de Marillac, il fonde en 1633 les Filles de la charité, dont la vocation est le service des pauvres et des malades. Vincent de Paul sait mobiliser la noblesse et la bourgeoisie pour soutenir ses oeuvres.
Il meurt le 27 septembre 1660. Il est béatifié en 1729 puis canonisé en 1737. Son corps est miraculeusement préservé, il est actuellement exposé dans une chasse au 95 rue de Sèvres, à Paris. En 1885, le pape Léon XIII le déclare patron de toutes les oeuvres charitables.
Antoine-Frédéric Ozanam, professeur de littérature étrangère à la Sorbonne, s’inspire de l’oeuvre de S.Vincent pour fonder en 1883 la Conférence de la charité, qui sera plus tard placée sous le patronage de S. Vincent de Paul.
Cette communauté cherche à exercer la charité chrétienne et à préserver moralement les jeunes gens en fortifiant leur foi.
Il y a actuellement dans le monde 4 000 Lazaristes et 18 000 Filles de la Charité. Environ 800 000 bénévoles oeuvrent pour la Conférence Saint Vincent de Paul. Devant l’oeuvre immense qui reste à accomplir, il ne faut pas manquer de courage : « La grâce de la persévérance est la plus importante de toutes, elle couronne toutes les grâces. » (S. Vincent de Paul).

Père Matthias Amiot