"Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous"

De tout temps, la relation de l’homme avec Dieu est faite de soupçon ou de suspicion. Les hommes accusent et acculent Dieu pour tous les maux qu’ils subissent.
Dieu serait-il vraiment l’auteur des malheurs de notre humanité ? Non,
Dieu, notre Dieu, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de Jésus-Christ, le Dieu des chrétiens n’est pas un vengeur ni un punisseur. Au contraire, il se penche sur la misère de son peuple ; il attend son cri et cherche à le sauver. Il est celui qui, comme un feu incandescent qui ne s’éteint jamais, brûle d’amour pour tous les hommes. Il est le Dieu qui "pardonne toutes nos offenses, qui nous
guérit de toute maladie ; il est tendresse et pitié"
.
Voilà la pensée principale que les textes bibliques de ce troisième dimanche de carême veulent nous faire comprendre.
Mais alors, si Dieu est tel que défini plus haut, pourquoi il y a de la souffrance dans le monde ? Jésus nous donne la réponse à cette question : "si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous".
Se convertir, c’est se tourner vers un changement de vie en lien avec ce que Dieu nous recommande pour notre bien.
Nous devons nous convertir non pas parce que Dieu va se venger de nous si nous ne faisons pas sa volonté mais parce que notre manière de vivre et d’être peut être source de notre propre malheur.
Par exemple, si nous continuons de détruire la couche d’ozone, de polluer la mer, d’empoisonner fleuves et rivières par nos déchets toxiques et provoquant ainsi la mort de la nature, c’est notre responsabilité qui est engagée et non celle de Dieu. Si nous continuons à gaspiller nos énergies à faire le mal, à semer la haine et la mort partout, à saper la cohésion sociale, c’est sûr, ces comportements
peuvent engendrer la désolation et les malheurs dans nos sociétés
humaines etc. ...Même si certains malheurs qui nous tombent dessus sont incompréhensibles et ne trouvent aucune explication plausible, leurs sources ne peuvent reposer aucunement sur Dieu qui n’est pas le "Dieu des morts mais des vivants".
Dieu nous fait confiance, il ne cesse d’espérer en chacun et connaît notre capacité de changement car tout homme est perfectible. Pour cela, la volonté de la conversion est la voie qui nous rétablit dans notre relation avec celui qui n’est pas et ne sera jamais pour nous un punisseur ni un vengeur mais un Père et un ami.

Père Jérémie AKA ALOFA