Son heure est la nôtre

A maintes reprises, Jésus-Christ avait dit aux disciples que son heure n’était pas encore arrivée. Mais maintenant le voilà qui entre résolument et ostensiblement à Jérusalem malgré les complots,
les refus et les menaces de mort. Jésus est à Jérusalem car c’est son
heure : « Dois-je refuser la coupe que le Père m’a donnée à boire ».
En effet, cette heure de non-retour est l’heure d’accomplir la volonté
de son Père en donnant sa vie pour sauver l’humanité
. C’est
pour cette heure qu’il est venu dans le monde pour conclure une fois
pour toutes l’alliance nouvelle et éternelle par son corps donné et son
sang versé.
Son heure est aussi notre heure parce que, sur ce chemin de l’alliance, notre humanité était présente. Nous avons collaboré activement et souvent sans le savoir à cette oeuvre du salut.
Nous pouvons méditer sur la présence de Nicodème qui avait pris sa défense, de Simon de Cyrène qui, au retour des champs, avait été chargé de la croix ; n’oublions pas la présence de Marie, sa mère, des nombreuses femmes de Jérusalem en pleurs, de « Véronique » qui lui essuya le visage, du riche originaire d’Arimathie appelé Joseph, du disciple Jean au pied de la croix, de Marie Madeleine, de Salomé…
Puisque le Christ a pris notre humanité et que le visage du prochain est le sien, l’heure de mon prochain est aussi mon heure.
Alors comment perpétuer cette présence au Christ dans la vie du
prochain ? Quelle proximité au prochain sur son chemin de croix ?
« Tout ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères c’est à moi que vous l’avez fait ». Son heure est la nôtre.
Bonne semaine de la Passion ! Bonne montée vers le tombeau vide !

Père Thomas ADJETEY-BAHUN